Compétences citoyennes des élèves du second degré : thèse de Marion Tavant

Compétences citoyennes des élèves du second degré : thèse de Marion Tavant

« Compétences citoyennes développées par les élèves du second degré : analyse de leurs relations avec le contexte de l’établissement scolaire »

Résumé : ‘Dans un contexte sociétal troublé et porté sur les « éducations à … », l’éducation à la citoyenneté permettrait de favoriser le développement de compétences citoyennes chez les élèves. Les travaux de recherche ont montré que l’apprentissage de la citoyenneté s’avère différent selon les conceptions de la citoyenneté : une conception républicaine portée sur la formation de l’esprit par le savoir et une conception démocratique visant à l’expérimentation du monde par l’élève (Meuret, 2007). À l’aune de ces travaux, nous avons souhaité nous intéresser à l’analyse, encore peu développée, du rôle des contextes des établissements scolaires dans le développement de compétences citoyennes des élèves du second degré. Ce travail de thèse s’est intéressé à des caractéristiques contextuelles exogènes (taille de l’établissement, géolocalisation, type, …) et à des caractéristiques endogènes qui se rapportent à la conception de la citoyenneté de l’établissement (modèle éducatif). […] Si les caractéristiques contextuelles exogènes expliquent faiblement, mais de façon significative, l’effet de l’établissement sur les compétences citoyennes des élèves, le rôle du modèle éducatif s’avère quant à lui très faible et peu significatif dans le développement de ces compétences. »

Lien vers le texte intégral sur HAL

Quelques extraits de la conclusion (à partir de la page 381) :

« Nos premiers résultats ont mis en évidence une typologie d’établissements, confirmant que certains établissements scolaires avaient plutôt un profil démocratique, quand d’autres reposaient davantage sur le modèle de type républicain. Un troisième modèle éducatif, que nous avons qualifié de « mixte », est apparu, laissant ainsi entendre que certains établissements empruntaient à la fois au modèle de type démocratique et au modèle de type républicain. Cette première hypothèse avançant l’existence d’un modèle « démocratique » et d’un modèle « républicain » est confirmée, en précisant toutefois que les pratiques des établissements peuvent également reposer sur un modèle mixte, hybride. […] La part attribuée aux caractéristiques exogènes pour expliquer les différences de scores entre élèves est largement inférieure à 1 %, même si l’effet de certaines caractéristiques est significatif (effet négatif de la localisation en centre-ville et en banlieue, effet positif des établissements de petite taille, etc.). Les effets du milieu socio-économique et du type de l’établissement ont particulièrement éveillé notre intérêt. Il ressort précisément que ce sont les élèves scolarisés dans des collèges et lycées de milieu socio-économique défavorisé qui développent de meilleures compétences citoyennes : ils sont notamment plus solidaires, plus autodisciplinés et adhèrent davantage aux valeurs civiques, lorsqu’ils fréquentent un collège ou un lycée de milieu socio-économique défavorisé. »

Merci à Aziz Jellab pour son partage sur LinkedIn, qui m’a permis de découvrir l’existence de ce travail.

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