Le rapport 2023 de l’Observatoire des Inégalités est paru.
- voir le rapport entier (payant : 10€)
- l’article synthétique du Café pédagogique
- l’article de Ouest France
Synthèse présentant le rapport et résumant son contenu, version vidéo (durée : 3 minutes environ)
Résumé sur le site de l’Observatoire : « l’essentiel des inégalités d’éducation »
Quelques extraits (tirés des sources ci-dessus)
- « L’école française ne réduit pas les inégalités entre les catégories sociales. Un enseignement très académique, qui laisse peu de place à la pratique, une compétition exacerbée et un apprentissage précoce de la lecture favorisent les enfants de diplômés dès les petites classes »
- « Les inégalités commencent dès l’école primaire, où les résultats scolaires sont étroitement liés au niveau social des familles. Par exemple, seulement 42 % des élèves scolarisés dans les écoles les plus défavorisées ont une compréhension satisfaisante des mots à l’oral en CP, contre 75 % dans les autres écoles publiques. Des écarts similaires sont observés en mathématiques. Entre le CP et le CM2, environ 70 % des élèves en difficulté améliorent leurs résultats s’ils viennent d’un milieu très favorisé, tandis que cette proportion chute à 42 % pour les élèves issus d’un milieu social très défavorisé. «
- « Lorsqu’on examine les parcours scolaires en fin de troisième, on constate également des divergences significatives notent les auteurs. Les enfants d’ouvriers représentent un tiers des élèves en CAP ou en baccalauréat professionnel, mais seulement 19 % des classes du lycée général ou technologique. En revanche, les enfants de cadres sont sous-représentés en CAP (4,5 %) et en bac pro (8 %), mais largement présents dans les lycées généraux ou technologiques, avec une part de 30 %. »
- « Dans l’enseignement supérieur, les inégalités se poursuivent. Bien que les enfants d’ouvriers soient de plus en plus représentés en BTS, avec une proportion de 23 % des étudiants, ils ne représentent que 10 % des étudiants universitaires et 7 % des étudiants en classes préparatoires aux grandes écoles. En revanche, les enfants de cadres sont trois fois plus nombreux à l’université. «
- « En 2018-2020, 40 % des enfants de cadres et de professions intermédiaires âgés de 25 à 29 ans ont obtenu un master, un doctorat ou un diplôme d’une grande école, contre seulement 13 % des enfants d’employés et d’ouvriers. En dix ans, la proportion de jeunes diplômés de bac + 5 a doublé dans les deux catégories, mais les écarts entre milieux sociaux se sont creusés. »
- « Les disparités dans le niveau de diplôme de la population restent très marquées. 25 % des personnes de plus de 25 ans n’ont aucun diplôme ou possèdent seulement le brevet des collèges. Les diplômés de niveau bac + 3 ou plus représentent seulement 22 % de la population. Ces chiffres, qui mettent en lumière des inégalités persistantes dans l’accès à l’éducation et les opportunités qui en découlent, sont étroitement liés à l’origine sociale mais pas forcément à l’origine migratoire. »
- « À milieu social équivalent, les enfants d’immigrés réussissent mieux au baccalauréat que les enfants dont les parents sont nés en France ». Les garçons de parents subsahariens ont 1,1 fois chance de plus qu’un garçon dont les parents sont nés en France d’avoir le baccalauréat, 1,4 fois pour ceux d’origine maghrébine, 5 fois pour ceux d’origine asiatique. « Les filles dont les parents sont nés en Afrique subsaharienne ont presque quatre fois plus de chances d’obtenir le baccalauréat que les garçons dont les parents sont nés en France ».